2023-2024 / Master

Médecin vétérinaire

180 crédits

Débouchés

La profession de Médecin vétérinaire a connu, en Belgique, un succès impressionnant au cours de ces dernières années.

Les motifs de cet engouement sont multiples. L'engorgement des autres professions libérales et la relative insuffisance de médecins vétérinaires pour couvrir tous les besoins des différents secteurs d'activités qui ont recours à leurs services y sont certainement pour beaucoup. Il ne faudrait pas non plus sous-estimer le rôle des facteurs affectifs et humains : on devient vétérinaire par amour des animaux et, aussi, parce qu'on est animé par un certain esprit de "retour à la nature".

Deux grandes orientations se présentent au·à la jeune diplômé·e. Soit il·elle se lance dans la profession libérale, auquel cas il·elle preste comme indépendant·e, seul·e ou au sein d'une association ; soit il·elle se dirige vers les secteurs public ou privé dans lesquels il·elle bénéficiera souvent d'un statut de salarié·e.

LA PROFESSION LIBÉRALE

Les vétérinaires praticien·ne·s exercent une profession libérale. Elles·ils doivent être inscrit·e·s à l'Ordre des Médecins Vétérinaires, instance coordonnant et réglementant les activités liées à l'exercice de la profession.

L'ORIENTATION RURALE

Les conditions de travail dans lesquelles les vétérinaires ruraux·ales doivent exercer leur métier sont souvent rudes (travail à l'extérieur ou en étable, par tous les temps, travail de nuit). Elles exigent une grande résistance physique et une robuste constitution.

Toutefois, par souci d'efficacité et de confort, de plus en plus de vétérinaires en milieu rural travaillent en association, ce qui offre la possibilité d'organiser un service de garde pour les week-ends et les vacances. Par ailleurs, un nombre croissant de vétérinaires associé·e·s gèrent également un cabinet pour animaux de compagnie et ont ainsi une activité qualifiée de mixte. Une collaboration efficace nécessite une excellente entente et une estime mutuelle.

L'aspect traditionnel de la profession rurale a subi une évolution au cours de ces dernières années. Tout d'abord, la disparition des petites exploitations au profit de véritables PME, à rentabilité économique surveillée, oriente le rôle du·de la praticien·ne vers un travail de guidance auprès de ces exploitations. La percée fulgurante de l'informatique dans le domaine de l'élevage amène le·la Médecin vétérinaire à affiner ses examens, à préciser ses méthodes de prévention, à connaître de mieux en mieux les besoins de production des animaux de rente. Il·elle est passé·e de la médecine individuelle traditionnelle, centrée sur les animaux malades, à une nouvelle conception de son métier, orientée vers la gestion de l'état de santé, de la productivité et du bien-être des troupeaux, en collaboration étroite avec les éleveur·euse·s.

Le·la praticien·ne rural·e est appelé·e également à participer à la lutte contre les maladies contagieuses (épizooties). Périodiquement, par exemple, tout le gros bétail doit subir un examen de détection de la tuberculose.

L'ORIENTATION "ANIMAUX DE COMPAGNIE"

Tandis qu'on note un certain déficit en praticien·nes· ruraux·ales, on observe, en ville, un nombre croissant de vétérinaires pour les animaux de compagnie. Cette pratique est fort différente de la précédente étant donné le type de clientèle auquel elle s'adresse.

Si le bétail représente un bien économique pour son·sa propriétaire, l'animal de compagnie, pour sa part, est investi d'une valeur sentimentale. La relation praticien·ne-client·e se situe donc sur un tout autre plan. Le ou la praticien·ne reçoit les animaux, accompagnés de leur maître, dans son cabinet de consultation. Il·elle est parfois amené·e à se rendre au domicile du·de la propriétaire. Les traitements qu'il ou elle dispense aux animaux de compagnie sont de nature très variée : des interventions d'ordre gynécologique, odontologique, ophtalmologique, dermatologique... Du reste, on constate que les propriétaires sont de plus en plus soucieux·euses de la qualité des soins donnés à leurs animaux. C'est pourquoi on voit actuellement se développer des spécialisations dans différents domaines de la Médecine vétérinaire : anesthésiologie, chirurgie, dermatologie, cardiologie...

Aujourd'hui, le niveau des connaissances médicales et le niveau d'exigence des propriétaires sont devenus tels que certains vétérinaires choisissent de se spécialiser dans les soins à apporter à un nombre limité d'espèces, par exemple en Médecine vétérinaire équine. Néanmoins, s'il y a beaucoup d'appelé·e·s pour être vétérinaire équin, il y a, en Belgique, finalement très peu d'élu·e·s qui peuvent vivre uniquement de leurs prestations en clientèle équine.

L'installation d'un cabinet vétérinaire n'est pas encore réglementée, mais elle devrait être raisonnablement conditionnée par une étude de marché préalable. L'installation d'une "clinique vétérinaire" en revanche doit répondre à des normes bien précises et avoir obtenu l'aval de l'Ordre des Médecins Vétérinaires.

CARRIÈRES DANS LE SECTEUR PUBLIC

LA FACULTÉ DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE DE L'UNIVERSITÉ DE LIÈGE

La Faculté de Médecine vétérinaire est responsable d'activités d'enseignement et de services au public. Elle assure également de nombreuses activités de recherche en collaboration avec des firmes pharmaceutiques, le FNRS (Fond national de la Recherche Scientifique), les ministères de la Région wallonne et de l'État fédéral. Ces activités sont assurées par plus d'une centaine de vétérinaires.

SCIENSANO

Ce centre de recherche comprend plusieurs départements spécialisés en bactériologie, toxicologie, virologie et parasitologie. Il possède un statut d'établissement scientifique et dépend du Ministère de la santé publique.

Les vétérinaires qui y travaillent ont, pour la plupart, bénéficié d'un stage post-universitaire qui leur a permis d'acquérir la formation adéquate.

L'AGENCE FÉDÉRALE POUR LA SÉCURITÉ DE LA CHAÎNE ALIMENTAIRE (AFSCA) ET LE SERVICE PUBLIC FÉDÉRAL, SANTÉ PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT

L'AFSCA engage des vétérinaires responsables de la qualité des denrées alimentaires dans les abattoirs et les unités de vente de gros ou de détail. Ils·elles bénéficient pour cela d'une formation postuniversitaire spécialisée et exercent leurs activités à temps plein (150 postes de fonctionnaires ou de contractuel·le·s) ou partiel (500 chargé·e·s de mission).

Ces vétérinaires ont la responsabilité du contrôle des aliments destinés à la consommation humaine et animale. Leur pouvoir est très étendu : leur intervention peut provoquer la fermeture d'un établissement. Les fonctions des expert·e·s dans les abattoirs sont nombreuses : examen des animaux avant et après abattage, estampillage de la viande propre à la consommation, destruction de la viande impropre à la consommation...

L'inspecteur·rice vétérinaire organise la lutte contre les maladies contagieuses, détermine les mesures sanitaires à prendre et en vérifie l'application effective. En outre, il·elle est à même de contrôler le trafic international des viandes et des animaux. Il·elle intervient également dans l'estimation des budgets destinés à dédommager les exploitant·e·s en cas d'abattages rendus obligatoires par la loi. Les vétérinaires qui désirent remplir ces fonctions auprès de l'AFSCA sont recrutés par un examen spécial. À côté d'une solide formation scientifique, ils·elles doivent posséder des connaissances dans les matières administrative et financière.

L'organisation et la capacité d'exercer un contrôle sont des éléments importants dans la pratique professionnelle. Ils·elles mettent leurs connaissances de médecin vétérinaire au service du bien-être des gens et des animaux.

CARRIÈRES DANS LE SECTEUR PRIVÉ

LES INDUSTRIES PHARMACEUTIQUES ET AGROALIMENTAIRES

Le·la vétérinaire travaillant dans les firmes productrices d'aliments pour bétail surveille la santé, la croissance et le milieu de vie du bétail. Il·elle fournit les informations nécessaires sur l'élevage et la nourriture, et se trouve parfois aussi à la tête des services technico-commerciaux dans les industries d'aliments pour bétail. De plus en plus, le·la vétérinaire est recherché·e pour gérer le service qualité d'importants acteurs de l'industrie de transformation et de distribution en alimentation humaine.

Le·la vétérinaire employé·e par une firme pharmaceutique est la plupart du temps engagé·e comme chercheur·euse. Il ou elle peut également être chargé·e d'étudier la situation du marché, afin d'évaluer les possibilités commerciales d'un nouveau produit ; il·elle s'occupe alors de la vente et de la publicité de ce produit, forme et dirige les délégué·e·s commerciaux·ales.

LES CENTRES D'INSÉMINATION ARTIFICIELLE

Les centres d'insémination artificielle des bovins ou des porcins constituent également une source de débouchés, mais plus limitée, l'engagement étant contingenté (80 vétérinaires environ). Les vétérinaires qui en dépendent exercent, selon les centres, leur activité à titre d'indépendant·e ou de salarié·e dans un secteur géographique défini. Ils·elles s'occupent d'insémination artificielle, de transfert d'embryons, de conseil d'accouplement et de gestion de la reproduction des troupeaux bovins ou porcins.

LES AUTRES POSSIBILITÉS PROFESSIONNELLES

Le nombre de vétérinaires étant en augmentation, dans de nombreux secteurs l'offre est supérieure à la demande, ce qui oblige les futur·e·s diplômé·e·s à faire preuve d'innovation. Beaucoup s'orientent vers des activités plus pointues voire spécialisées.

Quelques vétérinaires belges sont fonctionnaires européen·ne·s. Des examens de recrutement au niveau international sont régulièrement organisés. D'autres effectuent également des missions dans les pays en développement pour le compte d'ONG, de l'OMS...

Un niveau scientifique très élevé et une connaissance des langues étrangères sont indispensables pour apporter aux industries du Tiers-Monde les spécialistes qu'elles réclament.

Enfin, certains vétérinaires pourront partir apporter leur coopération dans les pays en développement par l'intermédiaire de Vétérinaires Sans Frontières.

Quoi qu'il en soit, la lecture des revues professionnelles belges (Veterinaria, l'Hebdo vétérinaire...) ou étrangères (La Semaine Vétérinaire, la Dépêche Vétérinaire...) offre parfois l'occasion de dénicher une situation intéressante. De même, des offres d'emploi sont répertoriées sur le site "emploi" de la Faculté de Médecine vétérinaire de l'ULiège.

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