2023-2024 / Master de spécialisation

Conservation-restauration du patrimoine culturel immobilier

120 crédits

Description complète

Réhabiliter le bâti ancien, lui rendre une valeur d'usage liée à son époque et le restaurer imposent aussi de prendre en compte l'environnement, d'utiliser des techniques et des matériaux traditionnels ou de leur substituer des techniques nouvelles éprouvées et adéquates.

Le master de spécialisation en Conservation-Restauration du patrimoine culturel immobilier vise à développer les capacités de réflexion et de conceptualisation préalables aux interventions sur l'ensemble du patrimoine architectural, urbain, rural ou paysager. Il prend également en compte l'analyse sociologique et prospective du patrimoine, tant dans les aspects culturels qu'économiques de la conservation intégrée.

Pour atteindre ces objectifs les cinq universités partenaires (UCLouvain, ULB, ULiège, UMons, UNamur) et la Haute École Charlemagne se sont réunies et ont développé ce master de spécialisation grâce à l'impulsion de l'Institut du Patrimoine wallon (Centre des métiers du Patrimoine de la Paix-Dieu).

Le programme de formation est réparti en sept unités d'enseignements (UE), composés de différentes activités d'apprentissage :

UE 1. Définitions, notions et spécificités du patrimoine culturel immobilier (16 crédits)

  • 1.1. Introduction à la conservation et restauration du patrimoine
  • 1.1.1.  La signification et les approches différenciées du patrimoine culturel immobilier
  • 1.1.2.  Émergence et évolution de la notion de conservation et des concepts de restauration
  • 1.1.3.  Acteurs : institutions, organismes nationaux et internationaux, prescriptions et réglementation
  • 1.1.4.  Conservation intégrée
  • 1.1.5.  Les aspects économiques du patrimoine
  • 1.1.6.  Vocabulaire et typologies du patrimoine immobilier (architecture urbaine, rurale, religieuse, militaire, industrielle, contemporaine)

UE 2. Méthodologie du projet de conservation-restauration (24 crédits)

  • 2.1. Méthodologie et master plan (16 crédits)
  • 2.1.1.  Méthodologie et finalité des études préalables - Sources documentaires et méthodologies de recherche
  • 2.1.2.  Études archéologiques des bâtiments - Archéologie sédimentaire et du bâti. Méthodologie. Notions et techniques de base (relevés, topographie, analyse)
  • 2.1.3.  Du relevé au master plan

  • 2.2. Dossier de restauration et suivi de chantier (8 crédits)
  • 2.2.1.  Établissement du dossier de restauration : plans, métrés et cahiers des charges
  • 2.2.2.  Aspects législatifs et procédures administratives
  • 2.2.3.  Suivi de chantier

UE 3. Étude de cas transversale, diagnostics et matériaux (20 crédits)

  • 3.1. Étude de cas transversale
  • 3.2. Matériaux et techniques traditionnels des gros-oeuvre et second-oeuvre

UE 4. Fonctionnement des structures et équipements techniques des bâtiments (11 crédits)

  • 4.1. Fonctionnement des structures (mécanique des structures et stabilité des ouvrages
  • 4.2. Histoire des équipements techniques et intégration contemporaine du confort - Confort thermique, PEB, isolation, chauffage
  • 4.3. Histoire des équipements techniques et intégration contemporaine du confort : éclairage, équipements électriques, confort sanitaire, mobilité, prévention incendie

UE 5. Parcs et jardins historiques, vestiges archéologiques et biens ruinés (7 crédits)

  • 5.1. Les vestiges archéologiques et les biens ruinés
  • 5.2. Histoire, gestion et conservation des parcs et jardins historiques

 

UE 6. Séminaire, conférences, exercices pratiques, voyage et visites, stage (12 crédits)

  • 6.1. Séminaire, conférences, exercices pratiques, voyage et visites (6 crédits)
  • 6.2. Stage(s) (6 crédits)

UE 7. Travail de fin d'études (30 crédits)

  • 7.1. Séminaires d'accompagnement du travail de fin d'études (2 cr.)
  • 7.2. Travail de fin d'études (28 cr.)

L'enseignement est assuré par des spécialistes issu·e·s des cinq universités partenaires, auxquel·les sont adjoint·es des expert·es extérieur·es, praticien·nes de haut niveau, qui feront également profiter les étudiant·es de leur savoir-faire en intervenant comme conférencier·ères dans certaines unités d'enseignement.

Plus d'informations sur le site du master.

Atouts du programme

Un enseignement assuré par nombre de spécialistes et expert·e·s extérieur·e·s, praticien·ne·s de haut niveau.

L'intégration des savoirs disponibles au sein de toutes les institutions universitaires, d'une part, et des compétences de spécialistes de disciplines particulières, d'autre part, permettent de faire de cette formation un pôle d'excellence.

L'interdisciplinarité et la pluridisciplinarité constituent les paramètres essentiels de la formation

Le cursus comprend sept unités d'enseignement qui font appel à différentes disciplines, pour des éclairages variés sur les problématiques envisagées pendant la formation.

Acquis d'apprentissage

Au terme de la formation, le diplômé est capable de :

  • Poser le socle de connaissances communes et pluridisciplinaires requis ;
  • Situer la problématique spécifique de la conservation-restauration ;
  • Acquisition de la méthode d'analyse, de documentation, d'interprétation ;
  • Développer la capacité de réaliser un dossier de restauration critique et respectueux du monument, argumenté avec pertinence et conforme aux procédures ;
  • Développer la capacité d'établir une cartographie des pathologies, de s'entourer des expertises adéquates, de proposer des techniques de restauration pertinentes ;
  • Développer la capacité d'identifier la structure et les équipements anciens, d'établir une stratégie respectueuse du monument pour la conservation-restauration des structures et de l'intégration des équipements ;
  • Développer la capacité d'appréhender les spécificités monumentales et végétales des parcs et jardins historiques, et de définir les études, les inventaires et les diagnostics spécifiques nécessaires ;
  • Comprendre les spécificités de la recherche et de la conservation préventive sur un chantier archéologique et les conditions de mise à jour et de succès d'un processus décisionnel, visant la conservation des vestiges ruinés ;
  • Développer la capacité d'adopter une attitude critique argumentée vis-à-vis d'interventions, de la philosophie et des méthodologies développées, de leur exécution, du rôle réel des intervenants ;
  • Développer la capacité d'organiser et de maîtriser la succession des opérations nécessaires pour mener à bien une conservation-restauration intégrée d'un bien patrimonial ;
  • Développer la capacité de formaliser une question de conservation-restauration du patrimoine, de structurer et synthétiser sa réponse, de la communiquer oralement, graphiquement et par écrit.