Sciences politiques, orientation générale, à finalité (en Science, Technologie et Société (STS))

Description complète

Contexte

Les controverses environnementales, le développement des innovations technologiques, les risques sanitaires nous montrent à quel point nos sociétés sont rendues dépendantes des sciences et des techniques. Est-ce pour un bien ou pour un mal ? Quels sont les enjeux sociaux et politiques associés à leurs développements ? Il est fréquent sur des problématiques aussi brûlantes que celles du développement des OGM, des ondes électromagnétiques, du changement climatique, de l'énergie nucléaire, des nanotechnologies ou encore du clonage de faire face à des prises de position diversifiées voire contradictoires même au sein des milieux scientifiques. Est-il possible de jeter un regard réaliste et objectif sur les pratiques scientifiques et industrielles ?

En matière de gouvernance, quelle place joue et comment s'exerce l'expertise scientifique en matière de prise de décision des autorités publiques ? Les enjeux techniques sont-ils également des enjeux démocratiques ? Peut-on imaginer d'étendre au développement technologique une démarche démocratique et participative ?

Objectifs

Le master proposé est ouvert aux étudiant·e·s soucieux·euses - à partir de leurs propres formations - de développer une approche critique du fonctionnement et des conséquences de l'activité scientifique, technologique et industrielle contemporaine. Ancrée dans un département de sciences politiques, ce master a une visée interdisciplinaire mobilisant les enseignements de diverses disciplines telles que la philosophie, l'anthropologie, la science politique, les études de l'innovation et du risque, la sociologie, l'histoire, les théories féministes, etc. Cette approche interdisciplinaire se justifie dans la mesure où le changement technologique n'est pas seulement une affaire technique et d'ingénierie, mais est également le résultat de choix politiques, économiques et culturels.

 Les compétences acquises à l'issue de la formation consistent à :

• se rendre capable de suivre et décrire des trajectoires scientifiques et d'innovations ;
• repérer les conditions de leurs mises en oeuvre, mais également des effets et conséquences qu'elles ont pu avoir dans la société ;
• se donner les moyens théoriques et méthodologiques d'étudier le fonctionnement de laboratoires scientifiques ou industriels, ainsi que leurs produits ;
• cartographier et suivre l'évolution de controverses scientifiques et techniques ainsi que repérer les alternatives technologiques possibles.

Dans la société actuelle marquée par le risque, « la compétence fondamentale requise de la part des technicien·ne·s, des scientifiques ou des chercheur·euse·s n'est plus de choisir la solution technique la plus optimale, mais bien davantage d'assister leurs employeur·euse·s et autres parties prenantes à identifier toutes les solutions potentielles, ainsi qu'à mettre en évidence les réactions sociales, morales, économiques et organisationnelles qui peuvent en découler » (www.demoscience.org).

Organisation

La formation proposée est réalisée à la fois en français et en anglais. Les étudiant·e·s suivront un cursus en français à l'ULiège en première année et un cursus en anglais à l'université de Maastricht en seconde année.

2... voire 3 diplômes à la clé !

En outre, étant donné que l'Université de Maastricht, partenaire de ce programme, est accréditée au sein du programme européen ESST (European Inter-University Association on Society, Science and Technology - http://esst.eu/programme), l'étudiant·e ayant réussi son master aura la possibilité de présenter à nouveau son mémoire à la mi-octobre à un·e évaluateur·rice européen·ne. S'il·elle satisfait aux exigences de l'ESST,  il·elle obtiendra un troisième diplôme : "Society, Science and Technology in Europe" (60 crédits). Une opportunité idéale de valoriser d'une manière supplémentaire son travail de fin d'année et d'intégrer un réseau international !

Plus d'informations sur le site de la formation.