Criminologie, à finalité

Description complète

Appréhender le phénomène criminel nécessite des connaissances dans des disciplines aussi variées que la criminologie proprement dite (par exemple : prévention, victimologie, pénologie, police, délinquance juvénile), le droit (principalement le droit pénal et la procédure pénale), la sociologie, la psychologie, la psychiatrie, la médecine légale et la criminalistique. Toutes ces disciplines se côtoient dans le programme des études en criminologie. On y trouve en outre des cours de méthodologie (quantitative et qualitative). Ils fournissent des outils indispensables pour permettre aux criminologues de mener à bien leur métier.

LES MASTERS

Ancrage dans la réalité du terrain

Le Département de Criminologie vous propose, au choix, 3 programmes de masters. Les cours du bloc 1 comprennent des cours obligatoires et des cours au choix regroupés sous la forme de mineures thématiques. Les étudiant·e·s pourront également faire le choix d'une finalité :

• La finalité approfondie (recherche) permettra à l'étudiant·e d'acquérir une solide expérience en recherche et en évaluation. En effet, les compétences transversales acquises dans le cadre de ce master en général et de cette finalité en particulier permettront de préparer les étudiant·e·s à un troisième cycle (doctorat), tout en étant transférables directement à un secteur professionnel riche par rapport à des carrières à visées scientifiques telles que : analyste stratégique, coordinateur·rice de projet ou de programmes de prévention, chercheur·euse au sein d'une université ou d'un institut scientifique. Dans cette finalité, les étudiant·e·s devront, par exemple, participer à un projet de recherche de 350h sur l'ensemble de l'année !

• La finalité spécialisée en Organisations criminelles et analyse du crime se focalise sur des champs d'études propres à la criminologie qui répondent à de réels besoins et enjeux de la société actuelle (terrorisme, criminalité et genre, criminalité liée aux nouvelles technologies...). Une telle spécialisation constitue une indéniable plus-value s'agissant de l'accès à des secteurs socio-professionnels « porteurs » et vers lesquels nombre d'étudiant·e·s souhaitent s'orienter à la suite de leur master, à l'instar de la police judiciaire, des services de renseignements, de la sécurité privée, des politiques publiques de sécurité, etc.

• La finalité spécialisée en Criminologie interpersonnelle s'inscrit dans une approche portée sur les relations entre auteur·e·s et victimes (notamment dans les violences sexuelles et conjugales) ou l'étude des pratiques d'intervention et des contextes institutionnels de prises en charge des victimes et auteur·e·s. Cette finalité visera à donner une spécialisation aux étudiant·e·s qui désirent entamer une carrière dans le domaine de la criminologie clinique et plus particulièrement au sein des secteurs de l'aide aux détenus et aux justiciables, de la santé mentale, de l'aide aux victimes ou encore de l'aide et de la protection de la jeunesse.

Dans les trois cas, elles mènent à un panel très large de domaines professionnels accessibles à un·e titulaire du master en Criminologie.

Des mineures pour ouvrir son horizon

En bloc 1, les étudiant·e·s pourront choisir entre 4 mineures de chacune 25 crédits. Le choix d'une mineure peut se faire sans lien avec le choix ultérieur de la finalité.

Mineure réaction sociale : le dénominateur commun des cours de cette mineure est lié à la réaction sociale et plus spécifiquement, au questionnement de la manière dont la société réagit à la transgression de la norme. Les contenus principaux de ces cours envisagent à la fois l'étude de cette norme mais aussi des structures et organes étatiques qui tentent de contrôler et de sanctionner les écarts à celle-ci. Le choix de cette mineure permet d'acquérir les connaissances de base liées aux domaines de la pénalité, de la police et du renseignement ou encore du milieu carcéral.

Mineure Criminologie clinique : les enseignements liés à cette mineure ont pour objectif de parfaire les connaissances des étudiant·e·s dans les domaines de la clinique, de la psychiatrie ou encore de la médecine légale. Se centrant principalement sur les auteur·e·s de l'acte criminel, cette option a pour visée de s'intéresser aux mécanismes et caractéristiques psycho-cognitives des individus. La mineure en criminologie clinique a dès lors pour principal objet l'acquisition de connaissances de base pour mener des pratiques d'intervention auprès de ces personnes.

Mineure espace urbain : cette mineure a pour ambition de s'intéresser à un champ très pragmatique de la criminologie, celui lié à la gestion de l'espace urbain. Les cours composant cette option tentent donc de s'attacher non seulement à l'étude de ce milieu spécifique mais également aux formes de déviance et de criminalité qui lui sont intimement liées. En interrogeant la manière dont un espace déterminé peut être associé à des manifestations particulières de criminalité, mais aussi aux réponses locales auxquelles elles renvoient, cette mineure accorde une place prépondérante à l'étude de la ville, des problèmes et des nuisances urbaines, et des mécanismes d'actions mis en place pour lutter contre eux.

Mineure mobilité : la mineure mobilité est déclinée en deux options :

• une mobilité internationale permettant de réaliser une partie du cursus dans une université étrangère et par conséquent, de pouvoir enrichir de ses connaissances par la découverte de traditions criminologiques distinctes ;
• une mobilité professionnelle se traduisant par la réalisation d'un stage de 250h (15 crédits) au sein d'une institution déterminée. Les institutions de destination sont sélectionnées par le Département afin d'offrir des lieux de stage de qualité au sein desquels les étudiant·e·s pourront véritablement acquérir de nouvelles compétences liées à la fonction du·de la criminologue. 

L'ULiège propose 4 bacheliers permettant l'accès direct et sans complément de cours à la criminologie :

•   Bachelier en Droit ;
•   Bachelier en Sciences politiques ;
•   Bachelier en Sciences psychologiques et de l'éducation ;
•   Bachelier en Sciences humaines et sociales.

Chacun d'entre eux propose une option « Criminologie ». Outre le fait qu'elle permette l'accès aux Masters en Criminologie, cette option vous familiarise avec des cours de criminologie dès le 1er cycle. Ces 4 diplômes de bachelier sont appropriés, même si chacun d'entre eux conférera une approche spécifique des Masters en Criminologie.

Ce master est également accessible aux autres bacheliers universitaires moyennant un programme complémentaire de 15 crédits et à de nombreux bacheliers professionnalisants moyennant complément de programme également.

Approfondir la connaissance des langues et s'ouvrir au monde

Dans chaque finalité, l'étudiant·e est vivement encouragé à lire de la littérature et des articles scientifiques en anglais. Des cours (ou parties de cours) peuvent être parfois donnés en anglais (par exemple le cours de Cybercrime). Par ailleurs, les étudiant·e·s sont également encouragé·e·s à effectuer un séjour d'études hors ULiège : plusieurs destinations, tant en Belgique qu'à l'étranger, leur sont proposées.

Spécifités ULIEGE !

Parallèlement aux cours théoriques, les étudiant·e·s sont confronté·e·s à la réalité des terrains criminologiques : stage, travail de fin d'études, interventions de praticien·ne·s et visites d'établissements pénitentiaires, de services de police, du palais de justice, d'une institution publique de protection de la jeunesse...

En outre, il existe exclusivement à l'Université de Liège une Formation certifiée Criminologie et Police. Cette formation propose une réponse adaptée aux besoins et exigences de la fonction policière, grâce à la multiplicité des approches et à la mise à jour continue des enseignements, notamment. Cette formation est autant destinée aux diplômé·e·s en Criminologie qui souhaiteraient consolider leur formation en vue d'intégrer les forces de police, qu'aux policier·ère·s en activité qui éprouvent le besoin d'un recyclage ou d'une mise en perspective de leurs pratiques quotidiennes. De plus, le certificat délivré à l'issue de cette formation constitue pour ces policier·ère·s une clé d'accès direct au premier bloc du Master en Criminologie, dont le programme est adapté.

Par ailleurs, les approches récentes de la victimologie font l'objet d'une attention particulière tant dans l'enseignement des masters que dans le cadre de la formation continue.

Le Département de Criminologie de l'ULiège est le seul à proposer, au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles, une réflexion psycho-criminologique et légale en victimologie au travers d'un Certificat universitaire en victimologie. Prolongement naturel du master, en phase avec les professionnel·le·s de terrain, ce certificat rencontre les préoccupations du Département de développer une approche pratique et concrète.

Enfin, depuis janvier 2017, une nouvelle Formation certifiante en "Étude du terrorisme et de la radicalisation" a été mise sur pied par le Centre d'étude du terrorisme et de la radicalisation (CETR). Ce certificat répond à une demande spécifique de plus en plus importante de professionnel·le·s du terrain (policier·ère·s, magistrat·e·s, assistant·e·s sociaux·ales, journalistes...) souhaitant mieux comprendre les problématiques liées au terrorisme et à la radicalisation, pour mieux agir et réagir.

L'Université de Liège devient ainsi un centre de référence en matière de recherche et de formation dans l'étude des questions liées au terrorisme et à la radicalisation.

Développer l'art de la parole

L'art oratoire est une qualité que les juristes, politologues et criminologues se doivent de maîtriser à des degrés divers et en fonction de leurs professions. Aussi la Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie propose-t-elle à l'ensemble des étudiant·e·s  de master de s'y exercer lors d'un tournoi d'éloquence. Chaque année, un sujet est soumis aux étudiant·e·s. Ceux et celles qui souhaitent participer remettent une dissertation de quelques pages. Les finalistes pour l'épreuve orale sont sélectionnés sur base de cette épreuve écrite. Ils·elles défendent ensuite leurs idées en public et devant un jury composé de membres du personnel scientifique et de professionnel·le·s extérieur·e·s (journalistes du Soir, de Libération, de la RTBF...).

Les thèmes choisis témoignent de l'originalité du concours et de l'ambiance détendue : "Le père Noël est-il une ordure ?" (2013), "Faut-il pousser mémé dans les orties ?" (2014), "Faut-il sauver le soldat Ryan ?" (2015), "Les Hommes savent-ils vraiment pourquoi ?" (2016), "Et si les amis de mes amis devenaient mes ennemis ?" (2017), "Nous faudrait-il une bonne guerre ?" (2018).

Les maîtres-mots de ce tournoi ? Originalité et richesse argumentaire, des talents réellement avantageux sur le marché de l'emploi.

Atouts du programme

L'Union dans la diversité

À l'Université de Liège, les Départements de Droit, de Science Politique et de Criminologie sont rassemblés dans une même Faculté. Ces trois départements travaillent en étroite synergie tant au niveau de l'enseignement que de la recherche.

Une Faculté à taille humaine

La Faculté de Droit, de Science politique et de Criminologie est fréquentée par 1 800 étudiant·e·s environ. Chacun d'entre eux·elles est ainsi accompagné·e tout au long de son cursus tout en étant l'artisan·e de sa formation.

Enseignement, recherche et ancrage professionnel

Avec l'appui d'une équipe administrative dynamique, plus de 150 professeur·e·s, assistant·e·s et scientifiques y assurent l'enseignement et la recherche afin d'ouvrir les étudiant·e·s à la citoyenneté et à la pensée intellectuelle tout en favorisant les habilités professionnelles.

Acquis d'apprentissage

Profil

La formation de l'Université de Liège permet d'appréhender le phénomène criminel par un programme couvrant des disciplines aussi variées que la criminologie proprement dite (par exemple : prévention, victimologie, pénologie, police, justice réparative, délinquance juvénile), le droit (principalement le droit pénal et la procédure pénale), la sociologie, la psychologie, la psychiatrie, la médecine légale et la criminalistique. On y trouve en outre des cours de méthodologie (quantitative, qualitative et de clinique criminologique) qui fournissent des outils indispensables pour permettre aux criminologues de mener à bien leur métier. Par ailleurs, la formation confronte l'étudiant·e à la réalité des terrains criminologiques : stages, travail de fin d'études, intervention de praticiens et visites d'établissements pénitentiaires, de services de police, du palais de justice, d'une institution publique de protection de la jeunesse... Enfin, si la formation proposée couvre l'ensemble des thématiques liées à la criminologie, il est un domaine exclusivement abordé à Liège : la criminalité des organisations.

Acquis d'apprentissage

L'objectif de la formation est de doter les étudiants des connaissances théoriques et des compétences et de la méthodologie nécessaires à la compréhension des problèmes de délinquance et de criminalité.

Formés à l'interdisciplinarité, les diplômés ont étudié les théories majeures de criminologie (dont la victimologie, la pénologie, la justice réparatrice, la délinquance juvénile), du droit (principalement droit pénal et procédure pénale), de la psychologie, de la sociologie, de la médecine légale, de la psychiatrie et de la criminalistique.

Les compétences méthodologiques quantitatives, qualitatives et de clinique criminologique leur permettent d'assurer divers rôles, tels médiateur, conciliateur, consultant, coordonateur et leur confèrent les bases indispensables nécessaires à toute recherche scientifique ou enquête de terrain.

Le master en criminologie à finalité spécialisée vise à former des professionnels spécialisés dotés de compétences leur permettant d'analyser de façon critique des situations, de proposer des actions, de développer des solutions de prévention ou de répression, ou encore d'établir des dispositifs d'encadrement des délinquants, de suivi des détenus ou d'accompagnement des victimes.